Conférence pour le climat
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Protection des océans : la nécessaire implication des communautés de la pêche
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Dans le cadre des « Ocean for Climate Days » de la COP21, BLUE FISH a organisé le jeudi 3 décembre une conférence sur « comment le secteur de la pêche durable s’adapte t’il aux changements climatiques et au défi environnemental ? ». Une soixantaine de personnes dont des représentants de la Direction des pêches, DPMA, de la Commission européenne et le Ministre polynésien de la pêche y ont assisté.
Depuis longtemps les pêcheurs ont fait évoluer leurs engins, développé la sélectivité et mis en œuvre des mesures pour une gestion durable des ressources et pour la préservation des écosystèmes. Comme l’a rappelé Soazig Le Gall-Palmer, directrice de l’armement Bigouden, déjà « la flotte de pêche française a été réduite de 39% entre 1990 et 2015, contribuant à réduire l’effort de pêche mais aussi les émissions de gaz à effet de serre. » Il convient aujourd’hui de rappeler le rôle nourricier de la pêche et de permettre au secteur d’assurer l’approvisionnement en produit sain, loyal et marchand. « La mer, souligne aussi Yan Giron, est aujourd’hui un espace partagé par de multiples usages. »
Pour BLUE FISH, «l a protection des mers passe d’abord par la prise réelle de mesures à terre. N’oublions pas que 80% de la pollution des océans vient de la terre. » Dans le cadre de mesures de conservation, il est fait de plus en plus appel à la notion d’aires marines protégées voire de zones spéciales de conservation. Pour l’ONG, « ces espaces peuvent être un bouclier écologique en zones côtières, permettant notamment de garantir la qualité des eaux et la préservation des écosystèmes fragiles.»
S’appuyant sur un code de conduite pour une pêche responsable de la FAO, M. Ababouch a souligné que « l’interaction entre les professionnels de la pêche et les autres secteurs a un rôle clé dans la gouvernance pour assurer la pérennité et la durabilité de la ressource. Dans ce contexte le rôle des ONG comme BLUE FISH, qui intègrent ces différentes problématiques, est essentiel. » Il a d’ailleurs invité l’ONG a engagé des travaux communs avec la FAO en prévision de la COP22 qui aura lieu en 2016 au Maroc.
Tamara Guirao, coordinatrice de la Conférence des villes de l’Arc Atlantique, souligne que « la stratégie de développement intégrée de la ville, implique d’inclure les communautés de pêche dans les évolutions liées aux changements climatiques. Cela représente une opportunité de repenser le territoire et de tisser de nouveaux liens entre la terre et la mer, notamment en tirant profit de l’expérience du secteur de la pêche, acteur social et culturel, acteur environnemental et acteur économique. »
Pour répondre au défi climatique, BLUE FISH a annoncé sa contribution à travers la mise en œuvre en 2016 de trois projets pour la préservation des océans, l’amélioration des connaissances du monde maritime et la valorisation du rôle sentinelle qu’occupent les territoires et les communautés de la pêche.
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